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Tea for two [TBL-73-D]
Jeu : The Blitzkrieg Legend
Une partie d’OCS The Blitzkrieg legend, scénario 7.3, jouée à partir d’août 2019 à Montréal.
Allemands :
- Heeresgruppe B, von Beck : Bill Borys
- Heeresgruppe A, von Runstedt : Robert Deragon (post mortem de Robert Deragon)
Alliés :
- Armée française : Louis Lussier (post mortem de Louis Lussier)
- British Expeditionary Force, Lord Gott,
Armées belge, Sa majesté le roi Léopold III,
Armée hollandaise : Vincent François
Nous testons :
- une règle maison limitant le nombre de divisions qu’un HQ peut commander à un instant donné,
- les règles à venir d’OCS The Third Winter sur les armées et les groupes d’armées, basées sur la structure historiques regroupées dans le document Armies manifest ci-dessous.
Documents joints
-
Armies Manifest
(PDF - 255.1 ko)
Ordre de bataille des Groupes d’armée, Armées et Corps.
- Régle maison limitant le nombre d’unités commandées par un HQ (v. 1.18) (in English) (PDF - 307.5 ko)
La 18. Armee rentre avec fracas aux Pays-Bas : les parachutistes de la 7. Fallshirmjäger-Division prennent l’aérodrome d’Amsterdam et se posent au sud d’Haarlem, suivis des premiers bataillons de la 22. Luftlande-Division.
À la frontière, les postes tombent, sauf à Roermond, qui détecte à temps les parachutistes venus prendre le pont par surprise et les en empêchent.
La 9. Panzer-Division s’élance à travers Nijmegen, Kesteren et Tiell et s’arrête devant Geldermalsen et le IIIe Legerorps de Nijnaten, stoppée par les Fairey Battle de la R.A.F.
Au centre, Witzig et ses parachutistes prennent Eben-Emael par surprise et ouvrent la route à la 267. Infanterie-Division suivie du XVI. Armeekorps (motorisiert) – 3. et 4. Panzer-Divisionen. L’artillerie allemande écrase le fort construit plus au sud.
Dans les Ardennes belges, la Gruppe Hoth – XV. A.K. (mot.) – prend Malmédy facilement mais se heurte à la défense acharnée du 1er Régiment de Guides, emmenés par le Colonel Morel de Westgaver. Ses cavaliers originaires du Brabant font front face à trois attaques de deux divisions de Panzer et retardent longtemps leur progression.
Guderian est à Bastogne, ses avant-postes ont pris Marche-en-Famenne et s’approchent de la Meuse. Luxembourg et Arlon sont tombées sans coup férir. La 2. Panzer-Division arrive sur le Sennois...
La poussée allemande continue mais ralentit un peu partout. Aux Pays-Bas, après moult hésitations la 9. Panzer-Division, au lieu s’en prendre au IIIe Legerkorps à Geldermalsen, désorganisé par les attaques de Stukas, s’arrête et se déploie jusqu’à Culemborg sur le Rhin.
Le gros de la 18. Armee, qui a débordé la première ligne de défense sur l’Ijssel, se déploie à quelques kilomètres de la seconde ligne formée des IIe (Herberts) et IVe Legerkorps (Bent).
Remontés du Limburg, les SS de la Verfügungs-Division de Paul Hausser ont pris Eindhoven et son aérodrome.
Près de Haarlem, la 7. Fallschirmjäger-Division et la 22. Luftlande-Division établissent un périmètre de défense tandis que d’autres parachutistes investissent les faubourgs d’Amsterdam, empêchant le trafic maritime du port.
En Belgique, dans le Brabant, le XVI. Armeekorps (motorisiert) de Hoepner en tête, la 6. Armee de Reichenau fait irruption. Les 3. et 4. Panzer-Divisionen sont déployées en avant du dispositif isolant les Ier et IIIe Corps belges comprenant pas moins de six divisions !
Dans les Ardennes belges, Guderian et son XIX. Armeekorps (motorisiert), ainsi que la 12. Armee avancent et bousculent les cavaliers français venus en urgence tenter de fermer le massif forestier. La 1. Panzer-Division a donc le privilège de franchir la Meuse la première à Givet grâce à une très efficace attaque des Stukas qui dispersent le régiment d’infanterie posté pour en défendre l’accès.
Au sud de Liège, le 2e régiment de cyclistes-frontière tient le pont sur la Vesdre dans des abris préparés avec soin. La 3. Infanterie-Division allemande s’y fait surprendre et y perd la moitié de son effectif sans réussir à franchir cet affluent de l’Ourthe. Les cyclistes belges se couvrent de gloire !
Conférence d’état-major : il est décidé d’un commun accord entre le Général Gamelin et Lord Gott de réagir comme suit :
- La 1ère armée va immédiatement contre-attaquer en direction d’Huy pour libérer le Groupement « K » qui y est enfermé par le mouvement du cordon de Panzers et assurer une défense avancée de Wavre à Namur, en passant par Huy. L’idée est d’éviter que la 4. Armee allemande ne franchisse à son tour la Meuse.
- La British Expeditionary Force va s’établir à sa gauche de Wavre à Mechelen, en soutien des Belges en retraite.
- Des éléments d’infanterie anglais et français iront renforcer la Hollande par train et par bateau.
Aussitôt dit, aussitôt fait, la 68e division d’infanterie française s’embarque à Dunkerque et arrive rapidement à Rotterdam rejoindre les défenseurs du Groep Spui. De la même manière un régiment d’infanterie anglaise de la 2nd Infantry Division descend du train à Woerden pour en défendre le pont sur la Lek.
Aux Pays-Bas, le IIIe Legerkorps évacue son état-major vers Tilburg et la Brigade B franchit la Waal à Geldermalsen pour en remonter la rive droite et ainsi venir se poster sur les arrières de la 9. Panzer-Division qui bivouaque dans la région. En parallèle, plus au nord, le 4th Royal Hussar Regiment prend position dans les polders entre Doorn et Elst pour compléter l’encerclement...
Sur la Meuse, l’aviation française désorganise la tête de pont allemande.
La 1ère armée contre-attaque vers Huy pour dégager le Groupement « K ».
L’armée belge, appuyée de la British Expeditionary Force attend l’attaque allemande dans le Brabant.
Les XV. et XIX. Armeekorps (motorisiert) convergent à Dinant et passent la Meuse en force, la 8. Panzer-Division s’avançant vers Couvins.
Une première brèche est faite dans les défenses de Liège, dont les fortifications sud-est sont prises par la 254. Infanterie-Division.
Pour sa conduite héroïque, le 6e dragons reçoit la citation suivante : « Le 14 mai 1940, engagé avec tous ses escadrons sous les ordres du colonel Jacottet, secondé par le chef d’escadrons de Labouchère tué au cours de l’action, a maintenu contre un ennemi très supérieur en nombre tous les points d’appui qui lui étaient confiés. » La 34. I.D. allemande se retire avec 50 % de pertes.
Aux Pays-Bas, à Baarn, de violents bombardements ouvrent la voie aux 14. et 233. I.D. qui s’emparent de l’aérodrome désaffecté de Bilt et menacent les arrières du IIe Legerkorps.
La connexion est à nouveau faite avec la 9. Panzer-Division, un moment isolé par le mouvement de la brigade B néerlendaise.
La situation aux Pays-Bas reste solide. Le IIe Legerkorps décroche vers Utrecht en bon ordre.
Le IIIe tient ses positions à Tilburg.
Les renforts accourent à la 9e armée pour stopper le franchissemnt de la Meuse.
La situation dans le Brabant reste stable, les Britanniques et les Belges se renforçant tandis que la 1ère armée française maintient son saillant jusqu’à Huy.
Aux Pays-Bas, la 18. Armee enfonce les lignes à Bussum et Hilversum au bord de la Zuiderzee. Les fortifications près de Naarden sont détruites aussi. La voiei est bientôt libre pour Amsterdam.
Plus au sud, les Allemands avancent encore vers Tilburg.
Les 3. et 4. Panzer-Divisionen tentent un mouvement d’encerclement du saillant de la 1ère armée entre Gembloux et Namur, rapidement colmaté par l’intervention de la 2e division cuirassée.
Huy est prise après des combats coûteux pour la 33. Infanterie-Division.
Sur la Meuse ardennaise, la pression allemande ne parvient pas encore à repousser les Français.
Les combats continuent entre Pétanges et Longwy pour la possession du carrefour routier, désormais aux mains des Allemands.
Les Alliés réagissent. Le rapport d’opération indique « … quatre attaques, trois françaises et une hollandaise. Le résultat est de signifier aux Allemands que un ou deux bataillons ne sont pas suffisant pour tenir une route devant des divisions françaises... »
Les 3. et 4. Panzer-Divisionen sont renforcées de nombreuses divisions d’infanterie mais les Allemands ne semblent pas avoir de vélléités agressives depuis leur saillant entre les positions anglaises et françaises.
Aux Pays-Bas, de nombreux renforts allemands se massent à l’entrée d’Amsterdam.
À Gorinchem, un très important dépôt de munitions alliés manque de se faire prendre après un assaut raté de la 48. Infanterie-Division...
Dans le sud du pays, la SS-Verfügungs-Division (motorisiert) est en pointe vers Breda, défendue par le III. Legerkorps et des éléments français arrivés en train.
La percée de Dinant sur la Meuse a beaucoup de mal à s’élargir, chaque mètre de terrain étant chèrement défendu par les troupes françaises.
Dans le secteur de Sedan, une nouvelle brèche est faite dans la ligne Maginot.
Les Pays-Bas ne désarment pas. Malgré la pression allemande devant Amsterdam, le gouvernement refuse de se rendre. Gorinchem est renforcée d’unité de cyclistes aguerries et une partie du dépôt est déplacé vers l’ouest sous la garde d’un régiment d’infanterie britannique.
La défense de Breda se voit octroyer la 4e division d’infanterie nord-africaine du Général Sancelme. Si les Pays-Bas tombent, les Alliés auront à assurer la couverture d’Anvers par le nord pour éviter de voir déferler sur la flanc gauche belge par le canal Albert la 18. Armee et le reste de la 6. Armee.
Au centre de la Belgique, la British Expeditionary Force attaque le saillant allemand.
La 9e Armée de Corap colmate les poussées allemandes entre Dinant et Sedan.
Amsterdam est tombée. Après une longue et lente marche d’approche à travers les Pays-Bas et le nord de la Belgique, l’assaut est donnée sur la capitale néerlendaise ainsi que vers Utrecht.
En Belgique, la 9. Panzer-Division se voit ouvrir la voie par les Stukas et l’infanterie allemande : elle contourne alors Turnhout et lance ses deux régiments d’infanterie motorisée en avant pour atteindre rapidement les faubourgs nord d’Anvers où ils dispersent la 87e division d’infanterie d’Afrique du Général Henry Martin surprise en ordre de marche !
Au centre du pays, le saillant allemand recule, à la grande surprise des Alliés.
Les blindés de Kleist élargissent difficilement leur tête de pont sur la rive gauche de la Meuse, menaçant Couvin et éventuellement Charleroi...
Aux Pays-Bas, la résistance de l’armée est forte, même si on sent qu’une reddition pourrait survenir rapidement maintenant de la part du gouvernement... Le IIIe legercorps échappe à l’encerclement à Tilburg et s’installe à Breda.
La pression augmente sur Turnhout à l’approche de la 9. Panzer-Division. En arrière, à Herentals, sur la canal Albert, des éléments d’infanterie et de blindés de la 1st Armoured division anglaise prennent position en appui.
Dans le Brabant, à l’articulation avec la 1ère armée française, l’artillerie de la B.E.F. continue à bombarder les Panzers arretés là, les tenant en respect.
Dans les Ardennes, la 9e armée reçoit toujours les renforts et l’attention du Grand quartier général pour contenir avec succès la poussée principal de la Wehrmacht.
L’attaque allemande sur Turnhout est finalement déclenchée par le XXXIX. Armeekorps (motorisiert) de Schmidt. La ville est occupée par la 72. Infanterie-Division et l’Aufklärungs-Regiment 9 se positionne en avant vers l’ouest.
Les deux Schützen-Regiment 10 et 11 restent au nord d’Anvers, ravitaillés par la Luftwaffe, mais désormais séparés du reste de leur division par l’avance sur leur flanc d’éléments de la 10e division d’infanterie belge et des chasseurs ardennais.
L’élargissement de la trouée dans les Ardennes se poursuit : la 6. I.D. détruit une nouvelle portion de la ligne Maginot près de Charleville-Mézières.
Appuyé de la 4. division nord-africaine française, le IIIe Legerkorps tente de maintenir une ligne de la Maas à Turnhout...
...tandis que se massent les tanks anglais de la 1st Armoured Division sur la droite.
Entre Wavre et Tienen, l’artillerie britannique continue à bombarder les lignes allemandes toujours à l’arrêt.
Les Pays-Bas jettent finalement l’éponge et se rendent à l’Allemagne.
Les renforts allemands affluent en Belgique et l’assaut est déclenché sur le centre de l’Armée belge entre Diest et Tienen.
Plus au sud, à l’ouest de Sedan, une percée fait déboucher les 1. et 10. Panzer-Divisionen dans la plaine, entre le Xe corps et la XLIe corps de forteresse.
R.A.S.
Les Pays-Bas mis hors jeu, la 18. Armee de Von Küchler arrive en courant vers Anvers pour appuyer la 6. qui continue son attaque sur le centre belge. Les unités françaises et britanniques autour de Breda doivent reculer pour réembarquer au plus vite.
La SS-Division Totenkopf exploite la poussée contre l’armée belge, débordant le Corps de cavalerie et menaçant Henrenstals.
Le IIIth Corps de la British Expeditionary Force, commandée par Montgomery déplace son infanterie et ses tanks pour fournir une ligne de défense renforcée devant les SS. Sa contre-attaqu est interrompue par l’artillerie allemande.
À la 1ère armée française, le dispositif recule en même temps que la ligne britannique, permettant au Corps de cavalerie de Piroux de s’extraire avec les 2e et 3e D.L.M. pour renforcer la défense de Sedan et Reims.
À Sedan, la 3e division cuirassée appuyée d’une nombreuse artillerie tient en respect les Panzers de Kleist.
La 18. Armee de Von Küchler continue son invasion de l’ouest des Pays-Bas vers Anvers.
Les combats se poursuivent dans le Brabant belge. Louvain est sérieusement menacée...
… tandis que la situation se calme entre Namur et Dinant.
Plus au sud, Kleist incline son attaque vers le sud.
Le B.E.F. rétablit le front devant Louvain.
La 1ére Division légère mécanique quitte le front de Dinant pour se rendre disponible pour contre-attaquer les Panzers de Kleist entrant en Moselle.
Le front belge se replie sur sa ligne du canal Albert.
L’artillerie française arrête la poussée de Kleist.
Les 18. et 6. Armeen attaquent sur le canal Albert ; le régiment motorisé Leibstandarte Adolf Hitler parvient même à le franchir pour sécuriser la route menant à Anvers par la rive gauche.
Les Allemands renouvellent leurs attaques vers Louvain.
Sur la ligne Maginot, Klesit continue à incliner sa poussée, vers le sud, puis carrément vers l’est, en menaçant Verdun ! La route de Paris lui apparaît réellement fermée.
Les Chasseurs ardennais et le IVe corps belge contre-attaquent les SS et reprennent les positions sur le canal Albert.
Le B.E.F. aussi contre-attaque devant Louvain.
De nombreuses unités arrivent en renfort pour couvrir Verdun.
Avec un seul point de victoire, à deux tours de la fin de la partie, les Allemands abandonnent. La résistance alliée reste trop forte :
les Néerlendais ont su retarder les plans allemands,
les Belges restent maître d’une grande partie de leur territoire, incluant Anvers, Bruxelles, Louvain, Namus et la Dijle,
les Britanniques ont subi peu de pertes et restent une force solide, bien renforcée qui appuie solidement les Belges au centre du dispositif,
les Français ont eu le temps de fixer l’attaque principale du franchissement de la Meuse entre Dinant et Charleville et ont forcé celle-ci à aller se perdre vers l’est, évitant le coup de faux vers la mer ou la prise de Paris.
Les Allemands ont manqué de mordant et d’agressivité dés le début de la partie. On a vu des divisions de Panzer s’arrêter et se déployer dés le second tour dans le Brabant ou la 9e se laisser encercler par des cyclistes néerlendais... Dans les Ardennes, l’attaque a manqué aussi d’intensité, la phase d’exploitation donnant rarement lieu à des attaques en profondeur.
C’est vers la fin de la partie que les Allemands, considérant qu’ils n’avaient plus rien à perdre, ont été plus incisifs et on donné du fil à retordre aux Alliés, mais ceux-ci, notamment les Français, n’étaient plus dans une situation de surprise et se trouvaient renforcés et équipés pour recevoir de front les attaques, votre contre-attaquer localement.
par Vincent
Tony Bren, from the Consimworld forum on OCS gently wrote an English traduction fro the last day, Saturday, June 1, 1940 :
For most of us whose French is a bit rusty, here is the Google Translation of the final paragraph, with some common sense amendments by me [in square brackets] :
Saturday, June 1, 1940
With a single victory point, two turns from the end of the game, the Germans give up. Allied resistance remains too strong :"
- the Dutch have been able to delay the German plans,
- the Belgians remain in control of a large part of their territory, including Antwerp, Brussels, Leuven, Namus and the Dijle,
- the British suffered few losses and remain a solid, well-reinforced force which solidly supports the Belgians at the center of the [front],
the French had the time to fix the main attack on the crossing of the Meuse between Dinant and Charleville and forced it to [retreat] towards the east, avoiding the scythe towards the sea or the capture of Paris.
The Germans lacked bite and aggression from the start of the game. We saw Panzer divisions stop and deploy from the second round in Brabant, [& we saw] the 9th [Pz Divn] surrounded by Dutch cyclists ... In the Ardennes, the attack also lacked intensity, phased exploitation rarely giving rise to deep attacks.
It was towards the end of the game that the Germans, considering that they had nothing more to lose, were more incisive and gave a hard time to the Allies ; but these, in particular the French, [were not] in a surprise situation and found themselves strengthened and equipped to receive frontal attacks, and to counterattack locally.
par Louis Lussier, Vincent
Le défenseur répond moins par un plan que par un dispositif. Nous avions pour objectif de retarder la progression allemande sur les canaux belges et dans les Ardennes assez longtemps pour nous précipiter (avec une nonchalance bien française) vers les fers de lance et provoquer des batailles d’attritions. Il ne fallait pas laisser les Teutons creuser leur tunnels blitzkreigesques ! À nos yeux, la ligne de défense ultime était la Meuse et ses points de passages, ainsi que la ligne Namur-Bruxelles-Anvers. Nous avions décidé de concentrer notre réserve cuirassée derrière Namur, capable de bondir autant vers Sedan au centre que vers les plaines de Belgique.
Dès le départ et comme attendu, nos ennemis nous ont malmenés. Cependant, au nord, ils se sont empêtrés dans les canaux hollandais par une offensive sur un axe septentrional et sur une route difficile. Ceci nous a permis d’engager agressivement nos réserves vers la percée sud. En effet, après avoir balayé notre avant-garde qui barrait les routes des Ardennes, la Panzergruppe Kleist a traversé la Meuse au sud de Sedan. Cette opération n’était pas simple et exigeait de l’ennemi beaucoup de ressources.
Souvent l’allemand, à bout de force, devait interrompre sa marche et reprendre son souffle, terminant sans organiser de réserves ni une seconde vague éventuelle. Ceci nous a donné juste assez de temps pour lancer nos troupes devant l’ennemi. Nos divisions nouvellement arrivées se joignaient à d’autres déjà présentes et qui connaissaient le terrain (en mode combat). Nous formions ainsi des lignes successives bientôt rejointes par l’artillerie. Avions et canons ont alors tiré à l’unisson dans un joyeux vacarme qui a semé la confusion et forcé Kleist à progresser plutôt vers le sud-ouest, puis le sud-est (appelons cela la bataille de l’Aisne). Nous en étions devant Verdun à défendre la ville héroïque lorsque la nouvelle des négociations nous parvînt.
par Robert Deragon, Vincent
Avec le Groupe Kleist, en début de partie, face aux Ardennes, j’avais deux objectifs principaux :
- Traverser la Meuse sur le pont entre Beauraing et Givet (hex 32.25), avec une force blindé principale, dans l’espoir de faire une jonction au nord-ouest avec l’armée allemande qui avançait dans les plaines de Belgique ;
- Traverser la Meuse plus au sud, avec une force blindé secondaire, dans la région de Charleville-Mézières (hex 21.26), dans le but de profiter du terrain avantageux et de constituer éventuellement une menace sur Paris.
Le tout, bien sûr, devrait être fait le plus rapidement possible pour éviter que les alliés aient le temps de mettre en place une solide défense dans les terrains difficiles à l’ouest de Givet.
Après avoir atteint l’objectif principal (point 1 ci-dessus), les Allemands se sont retrouvés devant une très solide défense française autour de Couvin, bien ancrée dans un terrain favorable à la défense. Le front était bloqué.
Il a alors été décidé de transférer la quasi-totalité des forces blindées au-delà du point de passage plus au sud, mais il était trop tard. Là aussi, bien que le terrain fût plus favorable, les Français avait eu le temps d’installer une solide défense à l’ouest de Charleville-Mézières, soutenue par une artillerie nombreuse et efficace. Malgré certains succès initiaux des panzers dans ce secteur, une avancée importante n’était plus possible, d’autant plus que le ravitaillement était lent à acheminer.
Finalement en fin de partie, une percée a été réalisée en direction de Verdun, un bataillon blindé (isolé) atteignant même les faubourgs de la ville, mais elle n’a jamais été réellement menacée.
Le plan s’est avéré un échec, parce que la traversée des Ardennes n’a pas été assez fulgurante, probablement par manque d’audace et de ravitaillement alloué à l’opération.